Le Taïji Quan

Que cherche-t-on lorsqu’on choisit de pratiquer le Taiji Quan ?

Est-on à la recherche d’un certain exotisme, ou attiré par le mystère ? Souhaite-t-on accéder un stade de plénitude, veut-on le calme, devenir « zen »…

D’autres questions sont souvent soulevées : suis-je trop vieux, trop jeune, pas assez souple, y a-t-il trop longtemps que je n’ai pas pratiqué de sport ?

Souvent le terme Taiji Quan est suivi des mots « art martial ». Qui recherchent à pratiquer une gymnastique ou un sport doux ne se sentent pas concernés par des techniques de combat tandis que ceux qui sont attirés par elles, deviennent sceptiques lorsqu’ils constatent que la pratique est une suite de mouvements exécutés en lenteur et douceur.

Que dire pour vous convaincre que cette pratique vous est destinée ?

Nous pourrions commencer par dissiper le mystère et l’exotisme. Si le Taiji Quan est un art du combat, il s’inscrit dans une longue tradition chinoise tournée non seulement sur la capacité à se défendre, mais aussi sur la mise au point de techniques qui permettent de conserver une bonne santé et un bien-être intérieur.

La notion du « Qi » nous est étrangère alors qu’en Extrême Orient, celui-ci se mesure dans de nombreuses occasions,  il est non seulement une énergie  qui habite l’être humain, mais on le décrypte dans la peinture, la calligraphie, les paysages… C’est un critère d’appréciation dans l’exécution d’une oeuvre. C’est aussi un facteur important dans la manière de diagnostiquer une maladie. Lorsque « le Qi » stagne, qu’il ne circule plus librement, la maladie s’installe et se développe. La médecine chinoise, l’acupuncture sont fondées sur cette manière d’envisager la circulation de l’énergie.

Ceci est loin de pratiques magiques, ésotériques ou réservées à des initiés. C’est plutôt un autre regard, une autre approche du corps humain. Celui-ci est considéré comme un tout, où la matière et l’esprit sont en interaction. Ceci explique que non seulement le Taiji Quan est nommé art martial mais qu’on lui attribue aussi l’adjectif « d’interne ».

Autour des mots « art martial », notre sensibilité et notre compréhension occidentales interprètent ceux-ci comme « art de la guerre ou du combat ». Il serait préférable de s’en tenir à la signification qu’en ont donnée les asiatiques et ceci aussi bien pour le terme Wushu wushu que pour son corollaire Gongfu gongfu Ceux-ci sont utilisés pour signifier que s’exercer à cette activité est un art, acquis par une pratique régulière soutenue par des efforts. Ceci représente un talent, une habilité spéciale. Ce qui amène à considérer comme art martial, le Taiji Quan, mais aussi la calligraphie, l’art du thé, l’art de l’encens…et bien d’autres activités artistiques ou artisanales qui révèlent une dextérité arrivée à son meilleur accomplissement.

Vous pouvez donc tous vous sentir concernés par le Taiji Quan. Il vous donne l’occasion de vous connecter à vous-même, à votre moi profond grâce à une pratique physique, douce et harmonieuse. Ici, pas de réponse rapide, efficace ou directe ni de performance. Le Taiji Quan est une école d’observation, d’écoute et de patience.

Rapprochement avec d’autres activités

Alain FAVERO (membre de l’équipe enseignante) a présenté en 2018 un mémoire lorsqu’il a passé le certificat de Moniteur en Arts Martiaux Internes, mention Taïchi Chuan.
Voici ce texte qui rapproche le Taiji Chuan du massage (le mémoire d »Alain).